
La saison est lancée !
Samedi 18 décembre, toutes les conditions étaient réunies pour vivre pour la première fois la prestation d’exception qui va être proposée cet hiver dans les Alpes du Sud par notre structure. Le vol en montgolfière en haute altitude, entre la station d’Orcières-Merlette et la vallée de Gap-Tallard.
C’est donc dans les meilleures conditions possibles qu’a été testée, validée et lancée cette nouvelle activité.
Ainsi, nous avons vécu un moment tout simplement exceptionnel, dans le sens le plus pur du terme. Pour nous, qui avions la chance d’être à bord, les sensations dépassent les mots.
Dur dur le réveil !
Tout d’abord, c’est avec le coeur rempli d’émotion que nous nous sommes tous retrouvés avant le lever du jour, pour ne rien rater de cette grande aventure.
Dans les yeux de chacun, encore embués par le sommeil, impossible de ne pas lire l’excitation d’un enfant qui trépigne d’impatience.
Pour la plupart d’entre nous, le ciel est un élément du quotidien. Moniteurs de parapente, pilotes d’avion aguerris, professionnels de la montagne…
Et pourtant, l’aventure en montgolfière en haute altitude que nous nous apprêtions à vivre sera immédiatement classée “dans le top 5 des expériences aériennes de toute une vie” !
Une préparation méticuleuse
Une fois arrivés sur place la station d’Orcières, pilotes et équipiers s’activent avec efficacité et professionnalisme pour préparer le matériel.
Pendant ce temps, nous contemplons le lever du soleil sur les sommets, tout en buvant un bon café chaud.
De loin, une montgolfière a l’air assez simple. Une nacelle, une enveloppe, et des brûleurs pour chauffer l’air qu’elle contient.
Mais suivre de plus près les préparatifs des aérostiers met en avant un savoir faire aussi fin que précis. Chaque accessoire, chaque élément doit être mis en oeuvre dans le bon ordre, en restant méticuleux.
On sort la nacelle, on déplie l’enveloppe, que l’on attache à la nacelle pour commencer à la gonfler avec des ventilateurs. Puis place aux brûleurs, qui viendront chauffer l’air contenu dans l’enveloppe, lui permettant de s’élever au dessus du panier.
Enfin, une fois que le ballon a pris sa forme, tous les passagers montent à bord. C’est avec une incroyable douceur que la chaleur contenue dans l’enveloppe nous permet de quitter le sol pour s’élever doucement. C’est tout simplement féérique.
C’est parti pour un vol en montgolfière en haute altitude !
Une ascension douce et rapide
Dès l’installation à bord, nous branchons nos canules d’oxygène. On se demande dans un premier temps pourquoi mettre cet attirail, dont nous ne ressentons pas encore le besoin. Mais très vite, l’altimètre et les paysages environnants nous rappellent à l’ordre… Nous sommes bel et bien en montgolfière à haute altitude.
En effet, le sommet du Mont Blanc, que nous apercevons au loin, est à la même altitude que nous ! Sans le savoir, c’est l’oxygène qui nous est discrètement fourni par les appareils qui nous permet de rester en forme. Et le panorama est sensationnel. Un ciel limpide et les plus beaux sommets alpins procurent une sensation presque indescriptible de liberté, et de sérénité.
Deux heures d'extase...
Un moment hors du temps
On emploie souvent l’expression “le temps s’arrête” : et bien là, c’est vrai. La plénitude et l’intensité d’un tel moment rend difficile d’estimer le temps passé là haut. On observe, c’est beau. Et plus on scrute l’horizon, plus on le trouve beau. Et soudain, on essaie de prendre du recul sur ce que l’on est en train de vivre.
Debout dans un panier en osier, transportés par une grosse bulle d’air chaud, nous sommes bel et bien en train de voyager dans le ciel Alpin. Perchés tout en haut, presque par magie. C’est à se demander si l’on va arriver à redescendre sur terre…
A faire pâlir les passionnés de montagne
Les montagnards de l’équipe rappellent avec engouement le nom des sommets environnants, qu’ils n’ont jamais vu de si haut. La Barre des Ecrins, La Meije, l’Elan, le Mont Rouge, le Pelvoux, le Mont Viso, la Grande Autane, la Sainte Victoire…dominés au fond du panorama par leur aîné, le Mont Blanc.
Une vue à 360 degrés sur les montagnes enneigées à faire pâlir pilotes et montagnards. On est à quelle altitude, là? Pas de réponse de la part d’Hervé, le pilote, qui tourne tout simplement son altimètre vers les passagers. 4712m.
Avec une touche de douceur !
La pureté de ce moment d’extase et de contemplation est tout à coup complétée par une surprise originale. Dans l’infini du ciel, l’équipage propose une collation insolite.
Comme par magie, la tablette où étaient accoudés les passagers se retrouve dressée en table de fête. Une fondue au chocolat se prépare, et les coupes de champagne se remplissent. Mais est-ce que je suis vraiment en train de vivre ce rêve éveillé ?
Pendant ce brunch céleste, notre montgolfière avance tranquillement à 30 km/h vers le sud ouest. On voit se rapprocher la falaise de Ceüse, le bassin gapençais et l’aérodrome de Gap-Tallard. C’est bientôt la fin de notre escapade en montgolfière en haute altitude.






La fin de l'aventure...
Un élément marquant en montgolfière est la difficulté à se rendre compte de nos déplacements. Par définition, nous évoluons au gré du vent et ne nous déplaçons pas dans la masse d’air, contrairement aux autres engins volants. Aéronef plus léger que l’air, la montgolfière se contente de se laisser emmener par la masse d’air qui elle, se déplace. On ne sent donc pas le vent relatif, comme sur un balcon volant !
C’est donc avec douceur et discrétion que notre ballon est redescendu à des altitudes “respirables”, pour commencer à chercher un endroit où se poser. En hiver, nombreux sont les champs non cultivés qui nous ouvrent les bras. On commence à apercevoir les traces des randonneurs à ski, puis leurs silhouettes qui nous font coucou.
Chacun de nos deux ballons a trouvé un lieu pour rejoindre le sol en douceur. L’un d’entre eux vers St Laurent du Cros, et l’autre entre Gap et Tallard. Partis du même endroit, le positionnement respectif dans la masse d’ait leur a fait prendre des directions différentes ! C’est là toute la magie du ballon.
Au tour des passagers de travailler !
Une fois au sol, les passagers peuvent sortir un à un de la nacelle. Pas tous d’un coup, sinon la montgolfière re-décolle !
Quand au pilote, il reste à bord et garde la montgolfière gonflée car il a une idée derrière la tête. En effet, il va demander aux passagers qui le souhaitent de le pousser, en maintenant le ballon à quelques centimètres du sol, pour se rapprocher de la route en douceur.
Un moyen efficace d’éviter de devoir traverser tout le champ avec l’ensemble du matériel pour rejoindre le véhicule navette.
Qui aurait cru pousser une montgolfière à la main, dans un champ, avec une coupe de champagne à la main ?
Pour profiter de cette aventure exceptionnelle
- Activité proposée toutes les semaines à partir du 1er janvier, sur réservation
- Prise de RDV ou achat d’un bon cadeau valable 1 an, reconductible
- Pré-inscription nécessaire, activité soumise aux aléas météo
- Accessible dès 12 ans
- Lieu de départ : station d’Orcières
- RDV au choix à Orcières ou Gap-Tallard (trajet avec nos équipiers)
- Prix : 385 € par personne, tout compris.
Photos Gap-Tallard Fly Dream, JM URLACHER et Patrick DOMEYNE