Motoplaneur

Motoplaneur à Tallard

S’évader dans les airs, contempler la beauté des paysages en toute saison, c’est ce que nous permet le motoplaneur, voler tout en raisonnant notre impact…

Un siècle de recherche et d’innovations a permis aux humains voler comme seuls les oiseaux peuvent naturellement le faire. Ainsi il nous a fallu trouver l’énergie nécessaire pour permettre au profil aérodynamique de nos ailes de voler.

Cette énergie, au centre des préoccupations actuelles, peut provenir de diverses sources. Moteur thermique, moteur électrique, chaque solution comporte des avantages et des inconvénients. Et essayer de l’économiser est une préoccupation incontournable.

Voler sans moteur, et sans bruit

Planeur, ou avion ? Le motoplaneur...

Une solution existe pour voler sans bruit, et en minimisant les externalités produites par l’activité.

Nous avons d’une part les planeurs, aéronefs sans moteurs qui, une fois acheminés en altitude sont en mesure d’évoluer dans les airs de manière autonome. Leur finesse, ou capacité à planer, étant très bonne, ils peuvent voler plusieurs heures. Ils jouent avec le vent pour sillonner le ciel tant que les conditions aérologiques leur permettent de rester en l’air. En revanche pour décoller, ils ont forcément besoin d’être treuillés ou tractés. Dépendants d’un treuil ou un avion remorqueur puissant, ils doivent attendre leur tour pour s’envoler. Une fois en vol, ils sont livrés à eux-même avec pour seul moyen d’avancer l’exploitation des ascendances.

D’autre part, il existe les avions et avion ULM, dont la finesse moins performante permet de voler, mais qui ne peuvent se maintenir en vol longtemps sans moteur.

 

Une nouvelle idée est introduite. Allier les deux. Naissent alors les “motoplaneurs“, ou planeurs à dispositif d’envol intégré. Hybrides entre le planeur et l’avion, ces appareils ouvrent de nouvelles perspectives à l’aviation de loisir. Leur petit moteur n’a pas pour objectif la performance. Il sert à décoller de manière autonome, sans avoir à dépendre d’un avion bien plus gros, ni même d’un treuil. Une fois en l’air, pouvant mettre leur hélice en “drapeau”, ils planent avec la finesse d’un planeur. Exploitant les ascendances et restant en l’air des heures sans moteur.

électrique, ou thermique ?

Il existe des motoplaneurs à moteur thermique, qui fonctionnent à essence comme ceux de la plupart des aéronefs. Ces moteurs 4 temps sont connus pour leur fiabilité et consomment environ 10L par heure. En été, lorsque les conditions sont optimales, le moteur n’est utile qu’environ 10 minutes pour s’extraire et s’envoler. Le reste du vol s’effectue sans aucune consommation, moteur coupé. Le recours au moteur est toutefois possible si les ascendances ne sont pas au RDV, ce qui offre un confort important, notamment pour effectuer des baptêmes.

Ensuite il y a le moteur électrique. Très prisé en ce moment, il permet effectivement de décoller et emmener l’appareil suffisamment haut pour pouvoir couper le moteur, et planer librement. Cette solution est très attrayante tant en termes d’émission que de nuisances sonores.

Expérience à bord

Planer sans moteur...

“Voler en Motoplaneur, c’est avoir la liberté de décoller de manière autonome, et de n’utiliser son moteur que lorsque c’est strictement nécessaire. Le plaisir du planeur combiné à la liberté de l’avion”.

 

Mais qu’en est-il de l’expérience à bord, pour les passagers de ces appareils ?

En baptême, tout comme au cours d’une initiation au pilotage, les sensations sont exceptionnelles. Voler en Motoplaneur, c’est tout en raisonnant notre impact mais surtout découvrir la flexibilité d’un appareil motorisé biplace, qui décolle sans attendre dès que les conditions sont réunies. Puis, le fait de pouvoir couper le moteur et planer comme un “vrai planeur” donne accès à l’immensité des sensations de liberté, de glisse et de silence bien connues en vol à voile.

Apprendre à piloter un Motoplaneur

Nous avons une formation spéciale pour le planeur motorisé sur l’aérodrome de Tallard, mais aussi à Chateau-Arnoux. Sinon il est conseillé de se former au pilotage d’un avion ultra-léger, ou ULM multiaxe. En effet, c’est juridiquement dans cette catégorie que sont classés la plupart des motoplaneurs. Bien qu’il existe aussi des motoplaneurs certifiés, appellés aussi “planeurs à dispositif d’envol incorporé”. Leur hélice se trouve souvent dans le fuselage, derrière le pilote, certains modèles très aboutis présentent une hélice escamotable, située à l’avant de l’appareil.

 

Un principe simple, et pourtant si pertinent ! A qui le tour de tester cette activité propre et discrète ?